M Y T H I F I C A T I O N

FLAGELLATION II - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format :75 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)


FLAGELLATION I - 2009 /
Photographie argentique collée sur dibond / format :75 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, PIETA - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format : 120 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, DEPOSITION - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format :75 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, CRUCIFIXION I - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format 120 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, CRUCIFIXION (détail) - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format 75 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, MISE AU TOMBEAU I - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format 120 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

HAYAT, RESURRECTION - 2009 / Photographie argentique collée sur dibond / format 75 x 75 cm (édition de 3 + 2EA)

Grasse, Crypte de la Cathédrale ("Quid novi ?" solo show 2018)


Saint-Rémy-de-Provence, Galerie Bernard Mourier (exposition personnelle)

Yves Hayat_nel Mito dell’Immagine digitale per una Riscrittura del Corpo
di Viana Conti

Navigatore reale del tempo virtuale, nuotatore olimpionico nel mare dei pixel, incursore audace nella storia della pittura dei maestri del Quattrocento, Cinquecento, Manierismo, Rinascimento, Barocco, Classico, Neoclassico, Contemporaneo, Yves Hayat vive la condizione di ubiquità spaziale e temporale della Rete come riserva inesauribile e onnipresente d’immagini. Ricorrendo alla tecnologia più avanzata, l’artista non cessa di confrontare, in una sua provocatoria riduzione sincronica, le icone del passato con quelle del presente della storia dell’arte, della scienza, della religione, della psicanalisi, della politica, dei mezzi pubblicitari di comunicazione anche subliminale, del cinema, dell’erotismo. Innegabile è la sua capacità di identificare nell’universo delle figure e dei segni quelle presenze  simulacrali che abitano l’immaginario collettivo di una società di massa.
(...) Per una trasmissione più diretta del messaggio, questo artista sceglie la nudità del corpo, di un modello in carne e ossa, come nella buona tradizione del ritratto in pittura, per iscrivervi digitalmente le lacerazioni della ferita, gli strazi umani del dolore nei riflessi della carne violata, della dignità umiliata, della psiche traumatizzata.
(...) L ’affermazione di Hayat assume un significato pensosamente emblematico quando dice che la profondità del dolore umano sembra possa esprimersi solo nella rabbia delle scritte murali, nel sangue, nel fuoco. Alla luce di queste riflessioni, l’artista francese decide di lavorare all’attuale ciclo di icone presentando il Corpus Christi e facendogli assumere le posture, impresse nell’immaginario collettivo, della flagellazione, crocifissione, deposizione, pietà, seppellimento,  resurrezione, vestendo la sua carne salvifica delle più atroci iniquità del mondo, rappresentandolo come bersaglio di attacchi e conflitti bellici, schermo delle proteste giovanili di graffitisti anonimi.

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Yves Hayat, au coeur du Mythe de l'Image numérique pour une Réécriture du Corps
par Viana Conti (traduit de l'italien)

Navigateur réel par temps virtuel, nageur olympique dans l’océan du pixel, audacieux intrus dans l'histoire de la peinture des maîtres du Quattrocento, du Cinquecento, du Maniérisme, de la Renaissance, du Baroque, du Classicisme, du Néo-classicisme jusqu’au Contemporain, Yves Hayat vit la condition de l’ubiquité spatiale et temporelle du Réseau comme une réserve inépuisable et omniprésente d’images. Ayant recours aux technologies les plus actuelles, l'artiste ne cesse de confronter, dans un raccourci synchrone et provocateur, les icônes du passé avec celles du présent de l'histoire de l'art, de la science, de la religion, de la psychanalyse, de la politique, des médias de communication même subliminale, du cinéma, de l’érotisme. Il a une capacité indéniable à identifier dans l'univers des figures et des signes, ces présences illusoires qui habitent l'imaginaire collectif d'une société de masse.
(...) Pour une transmission plus directe du message, cet artiste a choisi la nudité du corps, un modèle en chair et en os, comme dans la grande tradition de la peinture, pour inscrire numériquement les lacérations des blessures, les tourments de la douleur humaine dans la chair violée, la dignité humiliée, la psyché traumatisée.(...) L’affirmation d’Hayat prend une signification emblématique lorsqu’il déclare que la profondeur de la souffrance humaine semble ne pouvoir s’exprimer que dans la rage des écritures murales, dans le sang, dans le feu. À la lumière de ces réflexions, l'artiste français choisit de travailler sur le cycle actuel des icônes présentant le Corpus Christi en lui faisant prendre la posture, gravée dans l’imaginaire collectif - Flagellation, Crucifixion, Déposition, Pietà, Mise au tombeau, Résurrection - revêtant sa chair salvatrice des plus atroces injustices du monde, le représentant comme la cible des attaques et des conflits, l’écran des protestations juvéniles de tagueurs anonymes.

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